Afin de freiner la circulation du virus, le port du masque en entreprise était devenu obligatoire jusqu’à ce lundi 14 mars. Cependant, nous ne sommes pas à l’abri d’un retournement de situation, alors comment devez-vous assurer la mise en place de cette mesure dans votre entreprise ? Existe-t-il des dérogations à cette règle ? Quel masque choisir ? De plus, avec la quantité de masques jetés chaque minute, il était devenu urgent de trouver une solution de recyclage pour ces derniers, quelle est-elle ? Focus.
A partir du 14 mars 2022, le port du masque n'est plus obligatoire dans les lieux clos (entreprises, administrations et magasins par exemple), sauf dans les transports collectifs et les établissements de santé.
Le port du masque demeure toutefois recommandé pour les personnes positives, les cas contacts à risque et les personnes symptomatiques.
Le port du masque en entreprise a été décidé par le Gouvernement à la suite de l’avis rendu par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommandant le port du masque dans les lieux collectifs clos.
L’objectif de cette mesure est d’éviter un rebond de l’épidémie en protégeant la santé de chacun sur son lieu de travail, mais aussi de ses proches une fois rentré à son domicile.
Une fois usagé, les masques doivent être déposés dans la poubelle tri sélectif prévue à cet effet pour être ensuite recyclés et afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent dans l’estomac des baleines…
Dans quelles situations le port du masque est-il systématique ?
Au sein d’une organisation, le port du masque est systématique dans les lieux clos réunissant plusieurs personnes.
Lieux concernés par le port du masque systématique
· Open space
· Salle de réunion
· Espace de circulation
· Lieu de restauration collective
· Vestiaire
En revanche, les salariés disposant d’un bureau individuel ne sont pas tenus de porter un masque quand ils y sont seuls De même, les collaborateurs travaillant en extérieur sont exempt de masque, sauf si le travail conduit à un regroupement et qu'il est impossible de respecter une distance d'au moins deux mètres entre chaque salarié, le port du masque est nécessaire. Quant à ceux qui travaillent en atelier, amenés à effectuer des efforts physiques intenses, là encore ils sont dispensés du port du masque si les conditions de ventilation et d’aération sont conformes à la réglementation et si le nombre de personnes présentes dans la zone de travail est limité et elles sont espacées d'au moins deux mètres Doit-on accompagner le port du masque d'autres mesures de prévention ? Le port du masque doit être associé au respect d'une distance physique d'au moins un mètre entre les salariés et complété par une hygiène des mains régulière, ainsi qu’au nettoyage, à l'aération et la ventilation des locaux. Masque au travail : comment le choisir ? Afin de prévenir le risque d'infection au Coronavirus Covid-19 dans votre entreprise, vous pouvez utiliser deux types de masques : chirurgical, ou le masque grand public qui assure une filtration supérieure à 90 %, dit de catégorie 1. Pour identifier les masques grand public de catégorie 1, il faut vérifier la présence de logos sur leur emballage ou leur notice car pour être efficace, le masque couvre à la fois le nez, la bouche et le menton et son port doit être associé au respect de l'ensemble des gestes barrières. Masques usagés : certains ont eu l’idée de les recycler en fournitures scolaires ! 3,4 milliards de masques chirurgicaux sont jetés chaque jour dans le monde. En France, aucune filière n’é encore été créée pour les recycler. Cependant, dans la Vienne, une entreprise a eu l’idée de les transformer en matériel scolaire. En fin d’année 2020, l’initiative est né d’un conseiller municipal dans le Morbihan, agacé de voir des masques traîner et jetés sur la voie publique, dans les parcs, les plages…au lieu d’être déposé dans une poubelle tri sélectif afin d’être recyclé ensuite. « Dès le début de l’épidémie, il manquait un maillon dans la chaîne », dit-il : le recyclage. Donner une deuxième vie à ces dispositifs de protection contre le Covid-19, en voilà une excellente initiative… Les masques usagés se réincarnent en kits de géométrie, en supports pour téléphones… « Quand on a vu arriver les masques, on s’est dit que c’était de la folie d’en mettre dans les mains du grand public sans avoir de solution pour les gérer après. » Effectivement, ce n’est pas moins de 3,4 milliards de masques chirurgicaux qui sont jetés chaque jour dans le monde alors qu’ils mettent des centaines d’années à se décomposer…Ø Le polypropylène, issu du pétrole et dont ils sont composés à 90 %, met en moyenne 400 ans à se dégrader
680 euros pour recycler 10 000 masques ! Une fois les masques récupérés dans la poubelle tri sélectif prévue à cet effet, les masques passent dix jours en décontamination naturelle dans les locaux des services techniques. Ensuite, ils sont acheminés dans un Esat (Établissement et service d’aide par le travail), où la barrette en métal, qui ne se recycle pas, est séparée du reste. Puis les masques ainsi préparés sont envoyés à une société extérieure afin d’être broyés et passés aux UV désinfectants pour ensuite être mélangés avec du polypropylène afin de faire des billes, puis dernière étape, direction la presse à injection. En recyclant 10 000 masques, la commune reçoit 400 règles, rapporteurs, ou équerres. Dans son avis rendu le 12 novembre 2020, le Haut conseil à la santé publique recommande d’« évaluer le bénéfice environnemental du recyclage des masques par rapport à l’élimination dans les déchets telle que pratiquée actuellement, compte tenu des opérations logistiques qui seraient nécessaires ». Si ces études sont concluantes, il conseille « de favoriser des expérimentations visant la mise en place d’une filière de valorisation de ces masques portés en population générale et éventuellement par les professionnels de santé ». L’Assemblée nationale, dans une réponse du 10 novembre 2020, rappelle que « le recyclage des plastiques est un enjeu majeur de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire » et que « les initiatives [de ces] entreprises méritent d’être encouragées ». Pourtant elle indique qu’« à ce stade, le gouvernement n’envisage pas de créer de filière de traitement ad hoc pour ces déchets », estimant que « le gisement de plastique considéré est relativement faible par rapport à la quantité totale de produits en plastique mis sur le marché ». Les masques représentaient 40 000 tonnes de déchets non recyclés par an en France en 2020…. En France, une poignée d’entreprises se sont positionnées sur ce secteur. Mais aucune filière nationale de recyclage des masques n’a émergé…